Critique Les Animaux Fantastiques

Synopsis

New-York, 1926 - Norbert Dragonneau débarque d'Angleterre sur le sol américain. Le climat est particulièrement tendu, les non-maj' (moldus en expression américaine) sont victimes d'une créature obscure qu'ils ont autant de mal identifier que les sorciers eux-mêmes. Tous les animaux magiques sont proscrits par mesure de sécurité par les sorciers et les certains moldus traquent les sorciers à l’affût du moindre signe pour révéler au monde leur existence.

Norbert se retrouve pris bien malgré lui pris au milieu d'un conflit qui le dépasse. Pour lui, une seule chose compte: retrouver ses animaux qui se sont échappés par accident en plein New-York!

Critique

Les Animaux Fantastiques se déroule bien avant la saga Harry Potter. Pourtant, on est bien sorti de de Poudlard! C'est fini l'enceinte protectrice de l'école et le très protecteur Dumbeldore. On est dans la vie de magicien, la vraie!

L'aventure reprend de plus belle avec Norbert, magicien expérimenté au caractère bien particulier. Il est interprété par le très talentueux Eddie Redmayne qui se montre à la hauteur du personnage en créant des mimiques spécifiques. Aussi farfelu qu'étrange mais tout aussi sympathique, Norbert est magicien qui a plus d'un tour dans son sac ou plutôt sa valise. On s'identifie facilement à lui puisque à l'instar de Dragonneau qui n'a connu que le système de magie anglais, on découvre tout comme lui le monde de magie des américains. 

Pour les non-maj' qui arrivent en cours de route et qui n'ont pas connu Harry Potter, c'est le très marrant Jacob Kowalski (Dan Fogler) qui fera le rapprochement avec le spectateur. Ce moldu apporte une touche d'humour très appréciée au film. De plus le duo avec Redmayne fonctionne à merveille. On sent une complicité certaine entre les deux hommes. Norbert offre quelques instants de magie, voir de poésie avec ses animaux fantastiques. Certains sont à mourir de rire, d'autres sont majestueux ou tout simplement mignons.

Les rôles secondaires sont assurés par des acteurs peu connus mais néanmoins talentueux. C'est Colin Farrell qui réalise une prestation en dessous des autres. Trop brut, il manque de finesse par rapport à son personnage. Aussi, je trouve que cet univers magique ne lui va pas bien.

Si le New-York des années trente, c'est de la neige, du charleston,  l'ambiance est résolument plus sombre. Le réalisateur David Yates joue donc ainsi au yoyo avec le spectateur alternant découverte et aventure sombre. Un mal sévit et personne ne sait pourquoi ni comment. Dragonneau se trouve pris au milieu d'un conflit malgré lui. Derrière toute cette magie, on retrouve la Prohibition, la peine de mort, le système bancaire à l'américaine... Tout cela contribue à rendre l'univers plus crédible et paradoxalement plus magique puisque l'on parle d'une base réelle pour laisser libre court à son imagination.

Si j'ai trouvé la mise en place un peu longue, il faut rester indulgent puisqu'il s'agit finalement d'une énorme introduction à cinq autres films. Une fois passé le cap, les effets spéciaux se déchaînent pour notre plus grand plaisir. Aussi époustouflant qu'efficaces, on nous en met plein la vue!
Niveau scénario, ça part un peu dans tous les sens puisqu'il y a plusieurs histoires. On a un peu de mal à situer le contexte au départ d'ailleurs. Passez l'introduction, cela permet de maintenir un très bon rythme et quelques twists plutôt bien amenés. Dommage que l'épilogue soit un peu long et trop gnangnan. A noté qu'il y a quelques références glissés par rapport à la saga Harry Potter.


Le New-York des années 30 version J.K Rowling vaut assurément le détour sur le grand écran. A la fois plus mature et plus léger, Les Animaux Fantastiques pose les bases d'une relève assurément à la hauteur même si il y a quelques erreurs de jeunesse.


17/20 

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