Mais il s'agit en fait de papier à rouler
Synopsis:
O. est belle est jolie jeune femme qui profite de la vie californienne aux côtés des deux amours de sa vie Chon, ancien militaire endurcie et Ben génie en commerce et... en botanique! Le trio prospère grâce à un trafique à petite échelle bien organisée et maîtrisé misant plus sur la qualité que la quantité.
Le cartel mexicain débarque en proposant aux deux hommes de "s'associer" à leur trafic et pour être sûr qu'ils acceptent, ils enlèvent la femme qu'ils aiment... déclenchant ainsi une réaction en chaîne incontrôlable.
Sur le papier, nous avons un sacré bon réalisateur: Oliver Stone. Niveau casting; les vieux de la vieille avec John Travolta, Benicio Del Toro et Salma Hayek puis les petits jeunes avec Black Lively, Taylor Kitsch et Aaron Taylor-Johnson ainsi qu'Emile Hirsch en bonus en rôle secondaire.
Autant dire que tout ce beau monde réuni, ça fait plutôt plaisir.
Les trois jeunes incarnent un trio pour le moins perturbant. La demoiselle est partagée (au sens propre) entre les deux hommes tout le long du film. Le thème est récurrent et j'avoue que j'ai du mal à voir où le réalisateur veut en venir.
Une critique de la monogamie imposé par la société? On peut aimé deux personnes à la fois? Ou te ceci n'est que du pur délire?
Le fait est que le triolisme (oui ce mot existe, j'ai vérifié avant de vous le sortir) et la consommation de cannabis sont portés aux nues pendant une bonne moitié de film. Peut être que le message était: Peace and love brothers?
En tout cas, pour le côté amour je ne sais pas mais le côté peace est bien remué avec le conflit qu’amène le cartel mexicain.
Salma Hayek incarne une chef de clan implacable mais elle ne m'aura pas vraiment convaincu. Elle n'apparaît pas assez froide et incisive. On sent une volonté de faire de son personnageà double facette quelqu'un d'implacable mais également bienveillant. Mais les scènes de l'actrice ne sont pas assez nombreuses et penche plus pour un personnage gentil tout doux. Fallait bien prendre du temps pour parler du triolisme... (Hop! Je l'ai casé une deuxième fois). Du coup le personnage perd en crédibilité!
Benicio Del Toro en revanche incarne avec maestria un implacable bras droit sans once d'humanité. Le genre de personnage que l'on souhaite voir se faire franchement dézinguer tout le long du film. L'acteur nous livre une performance incroyable.
John Travolta quand à lui joue un agent corrompu marrant et touchant mais reste en retrait.
Le suspens reste garde tout le long. Faut dire que le réalisateur perd un peu le spectateur avec une histoire initiale peu ordinaire pour finalement obtenir un film d'action bien mis en scène sous fond de fusillades bien calibrées.
Mais à l'arrivée, pas de surprise. Je ne spoilerai pas la fin mais là encore vous verrez, on a le droit à quelque chose de particulier de complètement barré puis c'est finalement convenu.
Savages, c'est un drôle de film. en sortant on ne sait vraiment pas quoi en penser.
Entre la mise en avant sur le triolisme (Et hop! Je l'ai casé une troisième fois, admirez l'effort), de la marijuana sous fond de voix off de Black Lively et un épilogue tout aussi délirant que nunuche, on a le cul entre deux chaises. On veut nous faire passer un message, mais lequel?
Si la première partie pose lentement des bases somme toute solides, le physique largement mis en avant de Black Lively dans des scènes sulfureuses fait passer un peu mieux la pilule.
Le film reste un bon film d'action dans sa deuxième partie avec un joyeux manège de conspiration où tout le monde veut y trouver son compte. Le résultat est dérangeant (il va en faire couler de l'encre) mais agréable dans son ensemble.
14/20
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