Critique Stoker, de la poésie cinématographique malsaine

Synopsis

Le père de la famille Stoker vient de mourir dans d'étranges circonstances... Evelyne (Nicole Kidman) et India Stoker (Mia Wasikowska) sont accaparées par le chagrin. C'est alors qu'apparaît Charles (Matthew Goode), l'oncle d'India, dont personne ne connaissait l'existence jusqu'à présent.

L'homme mystérieux s'installe chez les Stoker sans vraiment dévoiler ses intentions... 

Critique
Âmes sensibles, s'abstenir! Stoker est un film plutôt malsain! Mais quelle claque! Le réalisateur a travaillé chaque plan avec une rigueur et un goût esthétique incroyable.
L'intrigue tient jusqu'au bout le spectateur en haleine en se questionnant sur ce mystérieux oncle interprété avec brio et charisme par Matthew Goode. Froid, calculateur, déterminé, l'oncle Charlie fascine et terrifie à la fois. On est amené à se mettre dans la peau d'India magistralement interprétée par Mia Wasikowska qui n'en fini pas de me surprendre.
Enfin de compte, Nicole Kidman, reléguée au second rôle, interprète les potiches. Tout comme dans le film, la dame laisse place à la jeunesse et au talent...
L'ambiance est profondément malsaine saupoudrée d'un humour noir délicieusement ironique.

Si un travail énorme a été fait sur la photographie, il en va de même pour le son qui ont été amplifiés pour amener le spectateur a prêter attention aux détails comme le personnage d'India.
Il reste tout de même certaines mécaniques sous exploitées, le côté décalé aurait mérité d'être amplifié. On a du mal à voir également la finalité de tout ce joyeux bain de sang et quelques petites incohérences. Le scénario reste tout de même surprenant avec un revirement final parfait.

Stoker est à caser dans la catégorie des films à part qui offre quelque chose de nouveau et fait passer de nombreuses émotions. Du grand cinéma qui mérite clairement une suite tant le personnage d'India est intéressant.


17/20
                                         
       

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