Suite à une confession, le prêtre James Lavelle apprend du meurtrier lui-même qu'il a rendez-vous pour être tué dans une semaine, un Dimanche. Ironique pour un prêtre ...
Critique
Calvary est un film à voir à condition d'être en forme et réveillé. Et oui, par le genre et la volonté du film, il faut s'attendre à un film qui prend son temps et observe, sans trop parler et sans que des actions notables s'y déroulent. Vous voilà donc prévenus.
John Michael McDonagh nous livre donc un aperçu des paysages sublimes qui font la beauté de l'Irlande. On arrive à y percevoir son ambiance et sa paix apportée par le silence des montages et des côtes maritimes.
De plus, les acteurs, de toute évidence pas choisis au hasard, aide à suivre le déroulé du film de part leur performance. On ne peut rien dire ici, ils nous livrent un jeu irréprochable et la mise en scène reste constamment juste et subtile. Un très bon point pour ce deuxième long-métrage du réalisateur.
Malgré la bizarrerie de la chose (quelqu'un annonçant à un prêtre qu'il va le tuer dans une semaine), on se laisse prendre en se disant que c'est possible et que tous les personnages, parfois loufoques, peuvent réellement exister et faire parti de ce petit village où tout le monde se connaît et se côtoie, ce qui laisse toujours place à des situations incongrues, mais clichés (la femme qui trompe son mari, etc ...).
Tout au long du film, l'acteur principal, Brendan Gleeson, excellent dans son rôle, nous transporte à travers ses rencontres et son quotidien en nous laissant juger de par nous-même, simple spectateur, qui pourrait être le futur meurtrier.
En effet, on ne triche pas, le spectateur avance au même pas que le héros du film, et se fait de lui-même ses propres idées pour essayer de déceler et de deviner l'identité de notre inconnu.
De plus, quelques phrases d'humour noire sont glissées subtilement tout au long du film et nous fait, parfois, sourire.
Malgré de nombreuses qualités et une ambition honorable, Calvary n'arrive pas à divertir assez pour ne pas faire trouver le temps long au spectateur. Le rythme est lent mais peut-être une volonté du réalisateur?
12/20
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