Le kit du parfait petit tueur |
Le tour du bide moyen de cette scène est évalué à 110 centimètres |
Hercule Poirot et son acolyte capitaine Hastings donnent une fois de plus un coup de main à l'inspecteur Japp de Scotland Yards pour élucider une série d'homicides. Les victimes n'ont aucun lien hormis leurs noms et leurs villes de résidence qui correspondent à l'ordre de l'alphabet.
Le joueur est directement plongé dans une ambiance typique qui fait le charme des romans d'Agatha Christie. D'ailleurs pour les aficionados de l'auteur britannique y trouveront leur compte avec une trame scénaristique qui respecte scrupuleusement l'oeuvre originale.
Toutefois, j'ai trouvé qu'il y avait quelques révélations faites trop en avance et qui gâchent du coup un peu le suspens. Cependant, on reste en haleine tout le long et on prend vraiment plaisir à enquêter.
Les rayons de soleil et des reflets de miroirs, c'est le maximum |
Le jeu utilise le moteur Unity. Si ce n'est pas une bête de puissance, il propose un style bien à lui et surtout une optimisation aux petits oignons. On a tout de même droit à quelques jolis effets lumineux. Le design des personnages cartoonisés est une véritable réussite.
Les scènes d'enquête fourmillent de petits indices qu'il vous faudra débusquer. Elles se suivent mais ne se ressemblent vraiment pas.
De bons casse-têtes comme on les aime |
Hercule passe son temps à analyser les personnages et les scènes. La difficulté reste assez simple tout du long. On regrette qu'il faille absolument détecter l'ensemble des indices d'une pièce même ceux qui sont inutiles pour passer à l'étape suivante. Ce qui apporte une certaine lourdeur au jeu mais également une absence de liberté. Finalement, on a l'impression d'être guider tout du long sans vraiment avoir à enquêter. D'ailleurs si vous bloquez tout de même à certains endroits, il est possible d'utiliser une aide temporaire qui met Hercule Poirot en mode automatique pour débloquer la situation.
Le moteur Unity permet aussi d'avoir des casses-têtes qui donneront du fil à retordre. Un objet simple d'apparence dissimule typiquement quelques cachettes. C'est un aspect du gameplay assez présent et original pour ce titre.
Pour avancer dans l'enquête, une fois que vous avez tout analysé, décortiqué, trituré en long, en large et en travers, Hercule Poirot vous proposera de faire "fonctionner nos petites cellules grises" sous forme de questions.
Ainsi il vous faudra faire des associations d'informations récoltées durant l'enquête. Un mécanisme simple sur le papier mais efficace qui permet de suivre le raisonnement d'Hercule et d'avancer dans l'histoire tout en suivant son fil conducteur.
Trop d'émotion dans cette scène |
Il y a très peu de musique. On parlera ici plutôt du doublage où l'on sent en permanence la facétie de Hercule Poirot et son côté cartésien. Les voix sont bien synchronisées. Rien à redire.
A un cadavre près, la scène est belle |
Comptez environ 7 heures pour terminer le jeu. La rejouabilité est quasi nulle. Seule la scène de fin peut changer en fonction d'un choix.
C'est dommage, on sentait qu'il y avait un énorme potentiel. Il aurait été intéressant d'avoir une enquête qui change d'orientation en fonction de l'attitude et et des choix du joueur par rapport aux protagonistes.
Quoi de plus british que le thé de 17 heures? |
Agatha Christie The ABC Murders propose une enquête sympathique mais un peu trop dirigée. Néanmoins, l'aventure reste agréable bien qu'un peu trop courte.
14/20
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