Test Mass Effect Andromeda

Andromeda n'attend que vous!
Après quelques années d’absence, Mass Effect revient dans un reboot. Bioware avait réussi le paris de relancer Dragon Age avec Inquisition,  le studio tente de réitérer avec Andromeda.

Quelle claque au début!
Scénario
Face à un danger menaçant d'extinction des espèces connues de la galaxie, l’initiative Andromeda est lancée. Elle consiste à coloniser la galaxie Andromède et plus précisément le secteur Héléus composés de "mondes en or" viables pour établir les bases d'une nouvelle  civilisation.
Cinq arches sont lancées pour voyage en cryostase de 600 ans. Chacune a pour point de rendez-vous, le vaisseau-mère: le Nexus! Et chacune d'elle est menée par un pionnier afin de guider l'arche et explorer les planètes d’Andromède.
Seulement voilà, rien ne se passe comme prévu! Une matière inconnue surnommée le fléau semble avoir contaminé le secteur Héléus. La destination des Arches est compromise, le réveil brutal. Le voyage paisible n'avait pas prévu l'imprévisible: en 600 ans une espèce inconnue est venue également dans le secteur!

Frisson, mise en scène, l'intro fait rêver
L'introduction est vraiment bien fichue, tout est tellement bien amené et soigneusement mis en scène. Passé ce moment, la trame principale se montre juste banale et sans surprise. Les très nombreuses quêtes annexes se montrent globalement sans grand intérêt mais surtout sans cute-scene soignée. Il y a bien quelques sous-quêtes qui sauvent l'honneur mais généralement elles sont gâchées par le fait que les missions consistent à aller d'un point A à un point B.

Le Tempest, votre joujou pour aller d'un point A à un point B à travers la galaxie
Bioware avait l'habitude de placer les joueurs dans des situations à la tension palpable impossibles à gérer, des dialogues où les conséquences des réponses n'étaient pas évidentes. Pour ME: Andromeda, tout est remarquablement monotone. On explore 5 planètes et chacune d'elle reprend le même schéma scénaristique: il faut réactiver un caveau d'une civilisation ancienne pour remettre en marche le générateur d'atmosphère qui rend habitable la planète. Bien entendu, chaque planète a son contexte géo-politique propre, là dessus c'est pas mal mais il n'y a rien derrière. A noter que ME Andromeda n'introduit que trois nouvelles espèces... Dommage, avec l'exploration spatiale, il y avait pourtant une vraie liberté d'écriture.

Scott Ryder, pionnier
Difficile de passer derrière le charismatique commandant Shepard. Le pionnier Ryder n'a pourtant pas à rougir au départ. On retrouve les formules efficacess des anciens Mass Effect à savoir un vaisseau où il fait bon vivre dans ce vaste espace et des compagnons de voyage. Les quêtes des personnages secondaires n'ont pas malheureusement de grand intérêt, pourtant il y avait de quoi faire... Elles servent surtout à débloquer des compétences spécifiques à chaque membre de l'équipage. On ne ressent pas se lien spéciale que l'on tisse avec ses compagnons d'aventure comme dans les précédents Mass Effect. Et pour cause, le joueur n'est pas placé dans des situations où il faut effectuer des choix avec des conséquences.

Les caveaux sont impressionnants mais se ressemblent tous
A la fin de l'aventure, on retrouve enfin le très bon rythme de l'introduction. On sent clairement que ce sont des équipes différentes qui ont travaillé sur l'intro et la conclusion et celles qui ont travaillé sur les planètes. Il y aussi des quêtes secondaires que l'on ne peut pas achever...

J'ai cru voir un gros minet...
Graphismes
Sur PC, le jeu est globalement agréable à regarder. Ce n'est pas ce qui se fait de mieux mais ce n'est pas vraiment ce que j'attend d'un Mass Effect. A vrai dire, les Mass Effect n'ont jamais été une claque graphique à leur sortie. C'est plutôt l'imagination fertile des développeurs qui font le charme des ME.
Dans Andromeda, on a 100 planètes différentes. Avec notre vaisseau, le Tempest, on voyage à travers l'espace. C'est beau à voir, ça fait son petit effet au début, d'autant plus que le Tempest dispose de grande vitre pour profiter de la vue sur l'espace. Mais au fur et à mesure, l'activité devient juste fastidieuse à cause des animations lentes. De plus, on trouve au mieux des ressources si non du vide. A aucun moment, on se retrouve surpris! Quelques planètes explorables hors trame scénaristique principale, ça aurait juste énorme! Découvrir de nouvelles espèces... mais non!

Tous les points lumineux correspondent à un système composé de plusieurs planètes
Sur les 100 planètes, il y a seulement 5 planètes explorables qui sont révélées via la quête principale.
Elles ont du charme et une identité artistique propre mais sur les 5, il y en a deux qui se ressemblent par leur aspect désertique.
Si visuellement, le monde ouvert de chaque planète permet d'avoir de belle perspective, on regrette la manque de contenu... Une fois que l'on a activer les générateurs d'atmosphère, l'ambiance de certaines planètes changent.
L'expression de l'homme qui a chaud
Pour le drama des animations faciales, sur PC, les visages sont relativement bien modélisés mais ne sont pas de plus expressifs. Ce qui pouvait passer sur les anciens Mass Effect il y a quelques années, passe moins bien aujourd'hui. Même si le jeu tourne sous Frosbite, je n'ai pourtant pas l'impression d'un gap énorme avec ME 3. Seules les explosions sont plus impressionnantes....

Jump, jump, jump!
Jouabilité
On est sur un bon vieux TPS. Grosse nouveauté pour un Mass Effect: on dispose d'un jumpack, très utile sur les mondes ouverts. Sur le terrain, on est avec deux compagnons comme les anciens ME. J'aurais préféré un nombre de trois histoire d'avoir des affrontements qui montent plus en puissance.
Vous incarnez le pionnier et disposer donc de quelques avantages lié à votre statut. Il est ainsi possible de changer à volonté de classe. Il y en a sept en tout et elles sont alignées autour des trois type de pouvoirs disponibles: combat, biotique et technologie.

La biotique, le soldat et le techno
Sur le papier, c'est une excellente idée! Dans les faits, c'est très limité... L'évolution de votre perso se fait à coup d'expérience acquise sur le terrain à coup de combats et de quêtes. Lorsque vous montez en niveau, vous avez des points de compétences à distribuer. Il faut alors faire un choix. Dans chaque type de pouvoir, il y a 12 capacités différentes actives ou passives et chacune dispose de 6 rangs d'améliorations. On se spécialise donc énormément. Changer de classe aurait été une bonne idée à condition de pouvoir redistribuer les points de compétences à volonté... Ce qui n'est pas le cas!

Craft me more
Niveau équipement, le craft est énormément mis en avant. Il faut d'abord scanner en permanence son environnement pour débloquer des points de technologie. Ses points permettent de débloquer des plans. Avec ces derniers et du matériel looté sur le terrain vous pouvez crafter votre pistolet, fusil d'assaut, fusil à pompe ou arme de corps à corps. Chaque arme peut être améliorer avec des mods craftés ou lootés sur le terrain. Le système est donc très pointu. Si vous explorer souvent, l'argent ne sert à rien à part acheter des colletcibles chez les marchands.

Que c'est beau!
Une fois sur une planète explorable, on dispose d'un véhicule tout terrain portant le doux nom de Nomad. Je ne sais pas pourquoi les devs ont eu la drôle d'idée de créer un mode boost qui vous permet d'avancer rapidement tant que le terrain est plat. Dés que ça monte un peu, on passe en mode tout terrain et du coup, on avance très lentement. Sachant que les quêtes consistent à aller souvent d'un point A à un point B, je peux vous dire que c'est vraiment la plus mauvaise idée que l'on puisse avoir sur ce jeu! Mais le sumum, c'est qu'il n'y a pas de carte à même l'interface in-game! On est constamment obliger d'aller dans les menus pour définir les points de navigations ou se repérer par rapport à on objectif. La phase d'exploration sont donc pénibles et sans plaisir. Au départ, il est agréable de voir un peu les paysages puis au fur et à mesure les quêtes deviennent juste fastidieuses.
Les planètes sont désespérément trop vides (ou les points d’intérêts trop espacés).

Il y en a pour des heures à pied... Nomad obligatoire!
A noter que j'ai rencontré des bugs sur la quête principale qui empêcher net d'avancer! Par exemple, il était impossible de déclencher une mission. J'ai du brancher une manette Xbox pour que mon choix soit valider...

Big bang is coming!
Bande-son
On retrouve quelques thèmes des précédents ME. Globalement, les musiques collent bien au jeu lors des phases d'action. En exploration, on a le droit à aucune musique. Et vu le nombres d'heures passées à aller à droite et à gauche, le choix de ne pas en mettre se comprend!
La synchronisation labiales des personnages est correctes. Ce sont les dialogues qui font défaut. Vos personnages font plein de petites remarques in-game lorsqu'ils aperçoivent des ennemis ou lorsqu'il fait froid ou chaud. Et bien ce sont toujours les mêmes remarques, les même phrases qu'on entend. Au bout de la 100éme fois autant vous dire qu'il y a un certain agacement!

Le pont de votre vaisseau
Multijoueur
Vous vous rappeler de Mass Effect 3? Non? Ben attendez je vais vous rafraîchir la mémoire! Quatre joueurs se retrouvent sur une carte et font face à des vagues d'ennemis. Il y a des niveau de difficulté (bronze, argent, or), plus la difficulté est élevée, plus vous looter du matos.
Et bien Mass Effect Andromeda, c'est exactement la même chose! Il y a six cartes dont on fait vite le tour forcement... On en fait vite le tour et on se lasse malheureusement très rapidement.
A noter que le jeu dispose d'une companion app. Vous pouvez envoyer vos escouades en mission, elle vous rapporte du loot. Vous pouvez attendre le résultat de la mission ou prendre les choses en main et jouer la mission qui n'est autre qu'un niveau multijoueur en ligne. On apprécie donc le lien entre la campagne et le multi qui apporte des petits bonus.

C'est sympa à la surface quand on descend un peu moins...
Durée de vie
Campagne solo et multi (en mode bonus pour la campagne), j'ai terminée Mass Effect Andromeda en 120 heures environ. J'ai terminé toutes les quêtes secondaires, mon petit côté maso sans doute. La rejouabilité est relativement nulle puisqu'il n'y pas de différentes fins. Ce sont plus des variables du déroulement mais la conclusion reste la même...

On les reverra peut être en DLC...
Bref
Mass Effect Andromeda est le jeu qui part dans tous les sens. Il y a de l'exploration, du craft, des quêtes, des personnages, etc... Andromeda tombe dans le piège des mondes ouverts en les remplissant de quêtes ennuyeuses voires inutiles. C'est un peu jeu bâtard dans le sens où il veut trop en faire de partout et à force, le résultat manque de cohésion. La maestria des précédents Mass Effect n'est pas là. C'est vraiment dommage parce que le travail est bien là mais il est mal agencé...


12/20
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