Deux journalistes britanniques se rendent pour un reportage dans un asile psychiatrique américain avec l'espoir d'interroger le psychopathe Michael Myers auteur d'un terrible carnage lors de la soirée d'Halloween de 1978. Ce dernier mutique devant les journalistes parvient, ô surprise, à s’échapper avec un objectif bien précis en tête. Commence alors une nouvelle nuit de terreur. The Shape est de retour.
Critique
La franchise Halloween a tenté de surprendre son monde dans ce dernier opus puisqu’elle est la suite directe du premier film datant de 1978 ! Il clôt ainsi une saga partie un peu dans tous les sens et dont la qualité des films était aussi irrégulière que la lame d’un couteau à dents de scie. Pour ceux qui n’auraient pas suivis la dizaine de films, aucune inquiétude, les flashbacks parsemés, au gré du film, permettent de comprendre facilement le déroulement, sans subtilités, de l'histoire. La tentative de revenir aux sources et de renouer avec le succès des premiers jours s'observe par la reprise des codes et des artifices du premier volet comme en atteste la bande-son ou le lieu de l'action. Cela ne suffit par pour autant à en faire un film qui marquera durablement les esprits.
Ce copier-coller au niveau de la forme se ressent également sur le fond avec un scénario manquant cruellement d'originalité: on assiste à une succession de meurtres sans aucune logique commis par un croquemitaine ressemblant davantage à un robot ménager, qui telle une trancheuse électrique à jambon, découpe mécaniquement ses victimes sans plus d’état d’âme.
Un semblant de suspens et d'intérêt est toutefois entretenu par la présence notamment de Laurie Strode personnage central de l'histoire mais peine à masquer, sous le déluge d'hémoglobine, le manque global de cohérence.
Et ce n'est pas Jamie Lee Curtis présente au casting qui pourra sauver ce film bien mal embarqué. Le trio qu'elle forme avec sa fille et sa petite fille, allégorie de la Femme héroïque face à la perversité masculine, peine à convaincre dans leurs tentatives de mettre fin à l'abominable Myers.
Pour autant le film à un mérite, et non des moindres: il permet de poser définitivement (espérons-le), les scellés sur ce cercueil cinématographique que représente cette série commencée 40 ans plutôt. C'est déjà ça!
7/20
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