Synopsis
Le film relate l’histoire vraie et tragique du naufrage du sous-marin nucléaire KOURSK en août 2000. À son bord, 118 marins ont perdu la vie lors d’un exercice en mer de Barents. À la suite d’une série d’explosions survenues à l’avant de ce sous-marin russe, plusieurs hypothèses furent avancées sur les raisons du naufrage et sur 23 marins rescapés qui auraient survécus durant plusieurs jours.
Mais le film se concentre également sur les familles des marins qui luttent en vain contre la bureaucratie de la marine russe.Critique
"La vie est un naufrage" tel pourrait être le credo de ce long-métrage, qui tient plus du docu-fiction. Le film commence sur des scènes de bonheur: des parents qui jouent avec leur fils qui ne veut pas se coucher, deux jeunes gens qui se marient réunis autour de leurs famille et amis de la marine. Leur joie communicative fait envie. Et pourtant s’ils savaient ce qui les attend…
Le scénario prend le parti de choisir parmi les thèses avancées quant aux raisons de l’explosion et la possibilité de survie, et donc de la lente agonie, de 23 marins situés à l’arrière du bâtiment. Tout au long du film, on sent l’espoir qui ne quitte jamais ces hommes et ces femmes livrés à leur sort. Il y a d’abord, et avant tout, l’espoir des marins de remonter rapidement à la surface auprès des leurs. Mais également, l’espoir de leur famille qui lui fait écho. Un espoir teinté de détresse face à une administration qui les maintient dans l’ignorance et qui ne veut pas admettre ses failles.
Le film met ainsi en exergue les faiblesses du matériel de l’armée russe et des décisions importantes justifiées, exclusivement, par des raisons géopolitiques qui auront pour conséquence de retarder les opérations de secours. La réalisation est soignée. C’est authentique et l’interprétation est crédible. Colin Firth endosse avec merveille son rôle d’amiral britannique qui tente d’apporter son expertise et son aide. Quant à Léa Seydoux, elle est particulièrement bouleversante dans son rôle de mère de famille bien déterminée à ne pas se taire et à persévérer malgré l’attitude détestable des bureaucrates auxquels elle se heurte. L’action, qui ne se déroule pas exclusivement à bord du sous-marin, évite ainsi l’écueil de l’effet oppressant que certains peuvent ressentir.
Il est évident que l’on ne saura jamais réellement ce qui s’est passé à bord du sous-marin. Pour autant, il nous est proposé un déroulé crédible de cet événement tragique. On ne tombe jamais dans le pathos et, malgré l’horreur de la situation, certaines scènes réussissent à nous faire sourire.
Poignant et authentique, Kursk est un film qui essaie de retracer avec autant de d'honnêteté que possible l'histoire tragique de 23 marins. L'Histoire, ni plus, ni moins.
15/20
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